5 minutes d'écriture avec BERNARD WERBER !
Dois-je vraiment présenter Bernard Werber ? 😉
Auteur a succès des livres « Les fourmis » et « Le mystère des dieux », j’ai eu l’occasion cette année de suivre une masterclass qu’il initiait.
J’ai toujours raconté des histoires, via le dessin ou l’écriture. L’utilisation des mots m’est venu naturellement durant mon enfance.
Ainsi, lorsqu’il m’a fallu choisir un chemin d’étude après le lycée j’ai décidé de perfectionner ma technique artistique plutôt que littéraire pensant que la maîtrise de la prose se faisait simplement par la lecture et l’écriture.
Ce n’est que plus tard que j’ai réellement commencé à m’intéresser à la théorie de la construction d’un récit, en lisant le livre de Joseph Campbell « Le héros aux mille et un visages ».
Après cela, j’étais décidée à m’instruire davantage sur l’écriture afin d’améliorer mon style.
Choisir Bernard Werber comme professeur était ainsi une évidence !
Sa masterclass s’est révélée passionnante et riche en apprentissage d’écriture pour favoriser mon inspiration. Le premier de ces exercices m’a d’ailleurs ouvert les yeux sur l’importance de traiter son inspiration et sa créativité comme un muscle de notre corps qui avant chaque session intense d’écriture a besoin d’échauffement.
🖋 La consigne est simple, rédiger un époché (époché signifiant suspendre son jugement) : il s’agit donc d’écrire pendant cinq minutes sans s’interrompre ni se soucier de l’orthographe, afin de laisser son imagination s’exprimer…
Anodine en apparence, cette consigne me permet aujourd’hui de débloquer mon imagination avant chaque journée d’écriture.
Je vous livre ici même l’un de mes époché que j’ai écrit :
« Les rouages de la grosse horloge tournaient en grinçant, dans un bruit qui résonnait avec le tic tac des aiguilles. Dehors, le temps incertain plongeait la rue dans une pénombre orageuse, d’où s’échappaient quelques nuages de fumée de pot d’échappement. Pourtant une silhouette assise, se désintéressait de l’obscurité. Elle semblait ignorer la nuit qui descendait, fixée sur l’objet devant elle.
C’est un homme, assis, face à sa machine à écrire. Ses doigts martèlent les touches avec rapidité, avidité même. Son regard semble perdu dans les méandres de son esprit. Ses orbites rougies par toutes ses veines explosées lui confèrent une apparence de dément.
Pourtant, malgré cette apparence peu avenante, un bon observateur remarquera le sourire caché dans le coin à gauche de ses lèvres. Léger… est-ce un rictus, un spasme incontrôlé ? Ses membres se décontractent sous la pression des doigts sur les touches. Chaque lettre qui forme un mot semble l’apaiser et laisser s’écouler l’encre noire qui ternit son humeur. »
C’est à vous maintenant ! À quoi ressemble votre époché ?
Si vous êtes inspiré par cet exercice, lancez-vous et écrivez en commentaire votre texte !
