ORADOUR

film 2020

« Vestige du passé »

Avec la voix de Guillaume Dehoule.

La demande :

Après une visite dans ce lieu de souvenir, je voulais réaliser un petit film illustrant la sensation que j’ai eu d’être retenue prisonnière du temps.

Mon rôle

Comme une empreinte du passé, les images ont été travaillées directement en noir et blanc. Dépouillées de toutes couleurs afin de conserver une esthétique modeste, l’idée demeurait de mettre en lumière l’histoire dramatique de cette ville.

Histoire

La Seconde Guerre mondiale a marqué les esprits. On l’étudie à l’école, on la découvre à travers la littérature et le cinéma, mais rien n’est comparable lorsqu’on en regarde les vestiges.
La guerre réussit toujours à faire ressortir l’horreur de l’espèce humaine et le massacre d’Oradour-sur-Glane en est un parfait exemple : un village sans défense, rayé de la carte sans aucun objectif militaire.
 
L’horreur débuta le 10 juin 1944 en début d’après-midi, lorsque des soldas allemands de la division « Das Reich », réputée pour sa brutalité et ses nombreux crimes de guerre, encercla le bourg d’Oradour. Regroupant la population sur le champ de foire, ils clamèrent un simple contrôle d’identité.
En l’espace de quelques minutes, les hommes sont abattus puis brûlés tandis que les femmes et les enfants sont enfermés dans l’église du village avant de subir le même sort funeste. Peu en réchappèrent, une trentaine d’habitants, chacun trouvant la force, l’opportunité et la chance de fuir dans ces circonstances terribles.
La 2e division SS « Das Reich » est connue pour ces massacres commis en juin 1944 à Tulle, à Combeauvert, à Argenton-sur-Creuse et à Oradour-sur-Glane. Ils auront laissé une trainée d’atrocité sur le front de l’Est jusqu’en France.
 
Dans ses ruines, on retrouve le temps figé. Des objets jonchent le sol, appartenant à une autre décennie, on pourrait presque voir le quotidien des habitants. Puis les pancartes nous rappellent l’horreur et au lieu d’observer les décombres paisibles d’un village de campagne, on imagine des corps suppliciés, une ville endeuillée.
 
Le panneau à l’entrée nous rappelle la nécessité de ne pas oublier, car l’histoire demeure le meilleur moyen d’apprendre et de s’améliorer.